Saint
Jean-Baptiste se rattache à la tradition évangélique
et biblique. C'est en fait lui qui opère la transition entre
l'Ancien et le Nouveau Testaments. Il ne relève donc pas
a priori de la mythologie française.
Le fort symbolisme
dont il est porteur a néanmoins trouvé un écho
dans les traditions populaires. Les Feux de la Saint-Jean
- les "feux de l'été" - notamment,
s'imposent comme un repère dans le déroulement de
l'année festive.
Sa fête
qui, exceptionnellement
pour les saints, commémore non le jour de sa mort, mais celui
de sa naissance, se situe calendairement à l'opposé
de Noël (et de la Saint-Jean Évangéliste),
près du solstice d'été, au moment où
les jours commencent à raccourcir.
Mais,
s'il amorce le processus qui mène aux jours sombres, il annonce
en même temps le renouveau, c'est le "Précurseur" :
dès le 31 mai (fête de la Visitation), il tressaille
dans le ventre de sa mère pour annoncer que Jésus
est présent dans le sein de Marie. Et c'est lui qui "prépare
le chemin du Seigneur".
L'image
qui a également frappé l'imaginaire est sa qualité
d'homme sauvage : vêtu de la peau de chameau,
et lui-même velu, il vit dans le désert se nourrissant
de sauterelles grillées et de miel sauvage.
On
retient encore l'épisode de sa décapitation, qui fait
suite à la demande d'Hérodiade et à la danse
de Salomé.
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