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Saint
Florent propose un cas intéressant d'interaction
entre histoire et légende.
Selon certains,
il n'y aurait eu au départ, sur la colline du Mont-Glonne,
qu'une tombe : une tombe qui attirait les fidèles convaincus
de son pouvoir à opérer des miracles, la tombe d'un
pieux ermite
qui, après avoir vécu retiré sur l'île
d'Yeu, aurait abouti là, au bord de la Loire, en limite
de la Bretagne.
Une communauté
se forme pour accueillir les pèlerins. Et, quelques siècles
plus tard, ce personnage de saint Florent se trouve intimement lié
au développement, aux infortunes et au rayonnement de l'abbaye
de Saint-Florent-le-Vieil, qui deviendra, à Saumur,
Saint-Florent-le-Jeune. Mais il a entre-temps bien changé.
Pour affermir son culte, les moines lui ont confectionné
une vie à sa mesure ; pour conforter leur pouvoir politique,
les maîtres successifs du château de Saumur entourent
ses reliques de toutes leurs attentions.
Il n'en reste
pas moins que saint Florent a une vie édifiante qui, au fil
des siècles, a canalisé bien des dévotions,
et que, grâce aux prieurés créés dans
tout l'ouest de la France et au-delà, son influence s'est
étendue bien au-delà du Mont-Glonne.
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