GARGANTUA
a été repéré un peu partout sur le territoire français, que ce
soit dans la toponymie ou dans les légendes locales, sous son
nom propre, ou bien sous un de ses multiples prête-noms qui
n'empêchent pas de le reconnaître à son allure et aux exploits
qui lui sont attribués. La multitude de ces sites compose un
gigantesque puzzle qu'il reste à déchiffrer.
Différents
chercheurs se sont attachés, depuis un siècle et demi, à
collecter les informations concernant les légendes locales. Les
données ci-dessous proviennent pour la plupart des livres
figurant dans la bibliographie,
et tout particulièrement de Gargantua dans les traditions
populaires, de P. Sébillot. Cette liste ne peut bien sûr
être considérée comme exhaustive. Notamment il n'a pas été
possible de retenir tous les toponymes Gargan, Gorganne,
Gourjonne, Grégaine, Jaulgonne, Jarjatte, Gorjat, et
autres Georgettières, Jargeau ou Crugo, dans
lesquels Dontenville, et bien d'autres après lui, ont tendance à
voir la trace de notre géant national. Merci de signaler
par mail les erreurs, imprécisions et manques que
vous aurez détectés.
A
noter que les sites mentionnés ont, pour nombre d'entre eux, été
répertoriés il y a de nombreuses années, et qu'ils ont depuis
souvent disparu. Par ailleurs, la disparité du nombre de
témoignages selon les régions ou les communes ne rend pas
uniquement compte d'une présence plus ou moins importante des
légendes gargantuesques en ces lieux. Elle témoigne également du
travail de collecte et des zones plus ou moins largement
inventoriées.
dans
l'Ain (01) :
- on trouvait sur Arbignieu, au nord de Thoys, dans
la vallée du Furans, un bloc de grès, la Boule de Gargantua
(déplacée près de la bibliothèque de Belley), qu'il a lancée à
partir du hameau du Plâtre. Près de là, dans la rivière, un
tumulus est également dû à Gargantua.
- on signale près d'Arbent, à Bouvent, un Pas du cheval
de Gargantua, terrain de deux hectares en fer à cheval, avec un
îlot rocheux en son centre.
- à Valbonne, près de Balan, Gargantua se blesse au pied
et laisser des traînées de sang (bandes de cailloux rouges).
- à Bâgé-la-Ville, Gargantua avale une bouillie de
farine de maïs qu'on lui enfourne avec une pelle.
- ayant excavé le Léman, Gargantua renverse sa hotte et crée les
buttes de la Bresse près de Bourg-Saint-Christophe. Et
dans les environs, saint Christophe crache un molard (à moins
que ce ne soit un caillou laissé par Gargantua) et boit
l'Allier.
- à Ceyzérieu, Gargantua réussit à cultiver du blé sur
un terrain aride, et il jette la Pierre Noire pour chasser les
moineaux. Il arrache de gros chênes, et avec les brindilles
confectionne un fagot qui permet à une pauvre femme de se
chauffer pendant sept ans. Il s'assied sur le Grand Colombier,
se baigne les pieds dans le Séran, et, à Culoz, boit le
Rhône, un pied sur la Dent du Chat, et l'autre sur le Colombier.
Ce faisant, il lâche un pet en direction de Genève, et crée
ainsi le Golet-du-Pet.
- les Rochers-de-Jargeonneau, à Champagne-en-Valromey,
semblent faire référence à Gargantua.
- Gargantua boit l'Ain et avale un bateau, un pied sur le
Bénitier, près de Cize-Bolazon et l'autre sur Daranche.
- Gargantua s'écorche le pied, et son sang rougit les bandes de
cailloux qui strient la plaine vallon de Collonges.
- le Muron (ou Murer) de Divonne et le Mont Myon ont
été formés avec le contenu des hottées que Gargantua
transportait en vue d'élever le Colombier de Gex à la
hauteur du Mont-Blanc, et qui ont été renversées quand ses
bretelles se sont cassées. C'est aussi lui, ou un quelconque
génie, qui, s'étant mis en tête de traverser le Léman en passant
sous terre, aurait formé le mont Mussy avec la terre évacuée. Et
il aurait fait une partie de palets sur ce même mont avec Samson
qui se tenait sur la colline de Riaumont, à 2 km et demi de là.
- Gargantua boit le Rhône en même temps qu'un bateau de 500
fagots, un pied sur le clocher de Groslée, l'autre sur
le château de Brangues.
- Jayat possède un hameau Gargasson.
- en enlevant la terre de ses sabots, Gargantua laisse, des deux
côtés du Rhône, les dépattures de Lavours
et de Vions, et ses traces de pas sont visibles dans le marais
de Lavours.
- Gargantua s'assied sur le clocher de Mantenay, et il
se trempe les pieds dans la Reyssouce.
- on relève un hameau Jargeat sur la commune de Martignat.
- le lac de Nantua a été pissé par Gargantua, tandis que
le mont qui domine la ville est une catole (une crotte) qu'il a
laissée là.
- à Neuville-sur-Ain, Gargantua a bu dans la rivière.
- pour séparer des gens en train de se battre, Gargantua a jeté
les cailloux de sa hotte près de Pressiat et Cuisiat,
formant ainsi le Montcel, le Peloux, le Montfort, la colline de
Nialet, le mont Châtel et la colline de Boisset. Puis il a
abandonné sa hott, dont la bretelle avait cassé, a dessiné un
immense arc-en-ciel au-dessus de la Bresse, et s'est assis sur
les pierres qu'il avait dispersées.
-
les empreintes de la main et du pied de Samson, qui s'en servait
pour jouer avec Gargantua, restent inscrites dans un bloc de
schiste, la Pierre à Samson, à Thoiry.
- on relève à Vesancy, la pierre Boule de Gargantua,
ainsi que la Pierre de Borné de Goliath.
- sur la colline de Mussy, Gargantua joue à s'envoyer des bocs
de rochers avec Samson qui est à 2500 mètres, sur la colline de
Riaumont.
dans
l'Aisne (02) :
- on trouve à Bois-les-Pargny le menhir de la
Haute-Borne, ou Verziau (pierre affiloire) de
Gargantua..
- il existe une hottée de Garnatua à Chasserny.
- Gargantua déverse sa hotte et crée la montagne sur laquelle la
ville de Laon est bâtie. Le reste de la hottée forme la
butte sablonneuse de Molinchart.
- à Mont-Saint-Père, Gargantua boit à la Marne et avale
un bateau, un pied sur le clocher de Mézy, l'autre sur
celui de Chartèves.
- une tombelle est connue sous le nom de "flottée de Gargantua à
Pardefonval.
- on a signalé une pierre à pisser de Gargantua à Vic-sur-Ainse.
dans
l'Allier (03) :
- Gargantua boit l'Allier un pied sur Creuzier-le-Vieux,
l'autre sur Bellerive, et il met la rivière à sec
pendant plusieurs heures, ce qui permet d'aménager un gué menant
à Gergovie.
- à Meillard, saint Martin fauche un pré en
coupant tout, y compris l'herbe du voisin, avec sa faucille
emmanchée à un arbre. Il déracine les sapins, et avec les
brindilles tombées du fagot, une vieille femme peut se chauffer
pendant sept ans.
- près de Néris-les-Bains, Gargantua laisse un caillou
qu'il tire de sa chaussure en revenant de
Saint-Pourçain-sur-Sioule.
- près de Varennes, Gargantua boit l'Allier, un pied sur
Chazeuil, l'autre sur Briailles, et dans la foulée avale deux
bateaux de poudre destinés à Jeanne d'Arc.
- Gargantua enjambe l'Allier au Veurdre.
-- sur les monts de la Madeleine, Gargantua engage une partie de
quilles avec Samson. Gargantua lance son palet de la
Croix du Sud et abat les neuf quilles. Ils les relèvent. Samson
n'en abat que sept, qui sont toujours là près du palet.
dans
les Alpes de Haute-Provence (04) :
- Roland boit la Bléone, un pied sur chaque rive, et
laisse l'empreinte de son pied sur la route de Digne à Mézel,
sur la Montée Jaubert : le Piedou de Roland.
- un Pas de Gargantua à Oppedette.
- Gargantua boit la Durance près de Venterol.
dans
les Hautes-Alpes (05) :
- le menhir du Palet de Gargantua, à Orpierre, est
un gravier provenant de son soulier.
- à Tallard, Gargantua boit la Durance.
- près de Manteyer, Gargantua pisse le torrent
du Buëch et abandonne ses boules au bord.
dans
les Alpes-Maritimes (06) :
- Gargantua traverse d'un pas, en s'aidant de son bâton, de Cannes
aux Lérins.
- le rocher du Brech a conservé l'empreinte de la main de
Gargantua à Saint-Martin-d'Entraunes.
- Charlemagne
et Roland jouaient au bouchon à Castellaras de la
Touiré, près de Saint-Vallier. Roland lance une boule :
le Roc-Baron. Puis Charlemagne lance un palet, le Caïsso
Brunado, sur lequel il laisse l'empreinte de ses doigts.
- près de Vence, Roland et Gargantua jouaient à
se lancer d'une montagne à l'autre le bloc rocheux de la Pelote
de Roland, près de Saint-Barnabé.
- le massif de Gorgion-Long, à la frontière et à la limite des
Alpes-de-Haute-Provence est dominé par un mont Bal.
dans
l'Ardèche (07) :
- Gargantua passe à Devesset avec l'hiver et l'été dans
sa besace, et dans le Vivarais, il est réputé apporter l'hiver
et l'été dans sa hotte.
- Gargantua boit le lac à Issarlès.
- des Palets de Gargantua, ou des Géants se trouvent à Lablachère,
et un aven y est connu comme la Goule de Gargantua.
- un roc percé et isolé au haut d'une falaise, à Lagorce,
est le Ron de Ronle (Roc de Roland).
- un pied de Gargantua est resté imprimé dans la roche à Thines
(Malarce-sur-la-Thines).
- en jouant avec un camarade posté au Thor, Gargantua a laissé
son palet au Petit-Paris, près de Montselgues.
- à Sablières, des blocs de granit représentent le jeu
de boules de Gargantua.
- un gravois de Gargantua près du Roc Sampzon.
- dans le canton de Vallon, le rocher de Cayre-Crey,
isolé dans le cours de l'Ardèche, vient du sabot de Gargantua.
Il est désigné comme Pierre de Gargantua.
- Gargantua a lancé, depuis les environs de Vanosc, ses
palets qui sont tombés de l'autre côté de la Canceà la Roche
d'Ovant.
dans
l'Ariège (09) :
- le col de la Gargante, près de Montségur, et
plus au sud, le roc de la Gourgue
dans
l'Aube (10) :
- Gargantua tue Gallimassue à Troyes en lui
fracassant la tête contre le château de Rumilly-les-Vaudes,
propriété des Bénédictins de Molesmes.
- la Champagne a été défrichée par la queue de la Grant
Jument qui accompagnait Gargantua et ses parents
lorsqu'ils voyageaient vers l'ouest.
dans
l'Aveyron (12) :
- Gargantua tarit le ruisseau à Alpuech.
- on conservait dans une chapelle de Rieupeyroux une
omoplate d'animal préhistorique, que l'on attribuait à un géant.
Une pierre, non loin, a été jetée par le Diable en
essayant, vainement, d'écraser la chapelle.
- deux sarcophages de la cathédrale de Rodez sont connus
sous le nom de Salières de Gargantua.
dans
les Bouches-du-Rhône (13) :
- Gargantua retire de sa chaussure la Gravette de
Gargantua, près de Fontvieille, lorsqu'il passe d'une
enjambée de la montagne de Cordes au mont Paon.
- au sud de Tarascon, le menhir de la Pierre qui Tourne
(aux premiers coups de midi et de minuit) est un gravier
provenant de la chaussure de Gargantua.
- se dirigeant vers l'ouest, Gargantua s'arrête près de Tarascon
pour boire le Rhône, tout en avalant quelques bateaux.
- au sud des Alpilles, il retire de sa chaussure la Gravette de
Gargantua, tout en faisant une enjambée de la montagne de Cordes
au mont Paon.
dans
le Calvados (14) :
- Gargantua meurt à Saint-Sever et est enterré la tête à
Grosmont, le cou le long de la vallée de Malloué, le
corps le long de celle de Landelles (1,5 km), les pieds
correspondant aux éminences de La Sentière et de La Guérinière.
- deux menhirs, près d'Ussy, sont tombés de la poche de
Gargantua.
- Gargantua s'endort à Vire, le bras tendu par-dessus le
ravin. Un savetier emprunte ce pont, mais le pique de son baton
ferré : le géant se réveille et le savetier tombe à l'eau.
- à Grosmont, une tombe de Gargantua.
dans
le Cantal (15) :
- le Juif Errant passe à La Trinitat en faisant
des enjambées de géant : il pose un pied sur le Causse Méjan,
l'autre sur le Causse Noir, et il boit la Jonte.
- Gargantua boit l'Alagnon à Massiac, un pied
sur le rocher Saint-Victor, l'autre sur le rocher
Sainte-Madeleine.
dans
la Charente (16) :
- Gargantua boit la Font de l'Echo à Ambérac, et
s'endort : un troupeau de moutons s'engouffre dans sa bouche,
que le berger va y rechercher.
- Roland lance sa cognée à Charras, et forme le
terrier du Puy Roland.
- à Mainfonds, il a voulu combler la grande fosse de la
forêt de la Braconne, mais il laisse tomber sa hotte, formant
ainsi la Motte de Gargantua, que jamais le Diable ne lui a
permis de reprendre
.- à Montemboeuf Gargantua fauche le pré d'une vieille
femme contre un déjeûner. Après avoir fait la sieste, il coupe
tout, même chez les voisins.
- il forme la colline du Pinsonneau, au sud de Baignes-Sainte-Radegonde,
avec la boue de ses chaussures, et la motte de Coiron est une dépatture ou "dégotture" de Gargantua.
- dans l'Angoumois, Gargantua fauche le pré d'une
vieille femme, puis demande à dîner. Il va pour cela chez un
meunier et y prend toute la farine, va prendre du blé chez un
fermier pour le payer, fait moudre le grain et propose de faire
de la bouillie dans l'écluse ; mais il avale tout, y compris les
animaux crevés que l'on y jette pour l'arrêter.
dans
la Charente-Maritime (17) :
- assis sur le clocher de Fontenay, un pied sur le
clocher de Niort, l'autre sur celui de Luçon, Gargantua compisse
les habitants de La Rochelle, où il éteint un incendie.
De là il gagne l'île de Ré.
|
La Galoche
de Gargantua,
sur l'Ile d'Oléron.
|
-
aux deux extrémités de l'île d'Oléron, à Saint-Denis et
à Dolus, les restes de deux anciens dolmens constituent
les Palets de Gargantua l'île, tandis qu'un petit menhir, à
Saint-Gilles, est la Cuiller de Gargantua, et qu'il a sa table à
Ors (Château-d'Oléron).
- la femme de Gargantua veut boucher la Gironde à Saint-Fort-sur-Gironde,
ou du moins construire un pont, avec des pierres qu'elle a
prises à Saint-Ciers. Mais les cordons du tablier cèdent
et les pierres forment le terrier de Beaumont.
- Gargantua enjambe le pertuis d'Antioche et gagne Saint-Pierre-d'Oléron,
avant de passer à Ors et de rejoindre Marennes. On
trouve la Galoche et la Cuiller de Gargantua, probablement des
menhirs, entre Saint-Pierre-d'Oléron et Dolus,
près de Saint-Gilles.
- à Sainte-Ramée se trouve le berceau de Gargantua, en
l'occurence une dépression de quelque 100x40 mètres ; les petits
coteaux de la région sont les cailloux qu'il amassait quand il
était petit. C'est également là que la Femme au Géant remplit
son tablier pour aller construire un pont sur la Gironde, mais
les cordons de son tablier cèdent et ce qui en tombe forme le
Terrier de Beaumont.
dans
le Cher (18) :
- on signale à Bourges une écuelle de pierre du
géant où l'on versait une fois l'an le vin aux pauvres. C'est en
lançant son marteau de Quantilly, à 16 km de là, que
Gargantua a fondé la ville.
- à Cours-les-Barres, Gargantua franchit la Loire en
sautant à pieds joints. En retombant, ses pieds creusent un trou
qui modifie le trajet du fleuve.
- Gargantua boit la rivière au Bec d'Allier, à Cuffy.
- c'est Gargantua qui creuse sur 10 km, avec une charrue attelée
aux épaules, le Fossé du Grand-Géant, entre Ivoy-le-Pré
et Henrichemont.
- se rendant du Limousin à la Touraine, Gargantua laisse une dépatture d'un sabot, qui forme la butte de Sancerre
(l'autre sabot étant décrottée dans le Nivernais, à
Saint-Andelain).
- saint Georges enjambe le Cher à plusieurs endroits et
est réputé être un grand voyageur.
dans
la Corrèze (19) :
- le mont Gargan, près de Chamberet, est, comme le
mont Ceix, une dépatture de Gargantua.
- une pierre levée, au milieu de la plaine d'Argentat,
est un gravier retiré de la botte d'un géant, et au
nord-est, Roland laisse deux empreintes de pas, de
chaque côté de la Dordogne : à Saint-Martin-de-Méanne, et à Saint-Privat.
en
Corse (20) :
- Gargantua vient à l'aide des habitants de Bastelica
qui, en conflit avec le village voisin, ne parviennent pas à
faire tomber sa tour en la tirant avec une corde.
dans
la Côte-d'Or (21) :
- Gargantua, accompagné de la fée Beffnie,
faisait la cuisine près de Pont-d'Aisy dans une pierre à
écuelle, dite Chaudière de la fée ou Golaffre.
- une gravelle tirée de la chaussure de Gargantua à Auxey-Duresses.
- le tumulus de Cérilly, ou Gyrénée Berthe, a été formé
par Gargantua en décrottant le bout de sa canne, à moins que ce
ne soit Berthe, la femme de Girard de Roussillon,
qui y ait laissé tomber les pierres qu'elle transportait.
- l'étang de Marcenay serait l'oeuvre de Gargantua.
- les monts jumeaux de Massingy et de la Chassaigne,
près de Châtillon-sur-Seine, sont les dépattures
ou les bottes laissées par Gargantua, sur la route qui le mène
de Bourgogne en Champagne. Il se soulage, pisse l'étang de
Marcenay et laisse le mont Lassois qui est son étron. On dit à
Massingy que le Jumelot, petite butte au pied du jumeau de
Massingy, serait la crotte laissée par le bâton du géant. Les
jumeaux étaient considérés comme des lieux de sabbat.
- les montagnes du Mouron et de Ligault, à Fontangy (Précy-sous-Thil),
sont des dépattures laissées par Gargantua,
en faisant une enjambée.
- c'est à Gargantua que Voltaire attribue l'origine de la Seine,
à Saint-Germain-Source-Seine.
-
on note une ferme nommée Ferme-de-Gargant, près de l'abbaye de Saint-Seine.
- la Pierre du Champ-cu, entre Saulieu et Maison-Baude,
est une empreinte des fesses de Gargantua.
- Gargantua fait des enjambées du château de Thil jusqu'à Semur,
puis sur le mont Auxois, site probable d'Alésia, et laisse des dépattures dans la plaine des Laumes (le
Tertre de Gargantua) et près de Grignon, avant de tarir
la Brenne, un pied sur le Tertre, l'autre sur le mont Auxois.
- à la Fontaine-du-Pas du hameau de Cessey, près de Vitteaux,
Gargantua laisse son empreinte en frappant du pied de colère
parce que l'eau de la fontaine ne lui suffit pas.
dans
les Côtes-d'Armor (22) :
- Corlay abrite la tombe de Gargantua, sous un dolmen,
ainsi que plusieurs pierres qui lui sont consacrées. Un pied sur
la butte de la Justice, l'autre sur une autre butte, il boit
dans l'étang de Corlay.
|
Le Doigt de Gargantua,
au Cap-Fréhel.
|
-
le menhir de Saint-Samson, près de Dinan, était
autrefois connu sous le nom de Pierre de Gargantua.
- l'ancienne ville de Nasado, près d'Erquy a été
engloutie par Gargantua, furieux de voir ses soldats y succomber
à l'extraordinaire beauté de ses filles.
- Gargantua serait né à Plévenon, près de Fréhel, d'un
nain et d'une naine, après une gestation de deux ans. C'est lui
qui alors, du souffle de sa narine, faisait tourner les moulins
qui désormais sont immobiles quand il n'y a pas de vent. Il
laisse une empreinte de son pied dans le Bois de Meurtel. Il
déplante une forêt à coups de canne, et c''est lui qui construit
les falaises. Sa canne, plantée dans la baie de la Fresnaye,
forme le rocher du Caleufri. Il rejoint d'un pas Jersey,
Guernesey ou Languédias. Sur la traversée du retour, il avale la
brume et la garde aussi longtemps que la baleine a gardé Jonas ;
puis il la menace de recommencer s'il la revoit. Il laisse ses
sabots, qui permet aux habitants de se chauffer pendant 30 ans,
et une gravelle qui le gêne forme en pleine mer la Mât du Cap,
ou Amas du Cap. Sa tête est enterrée au Cap Fréhel (et les pieds
à Saint-Suliac) : c'est la volumineuse Roche-Guyon ; et la tombe
en est marquée par le menhir taillé l'Aiguille, également nommé
Canne (ou Doigt) de Gargantua. Des cavités dans une pierre
proche sont les empreintes de ses pieds et de son bâton.
- à Jugon, Gargantua pisse l'étang d'où provient
l'Aguernon. Il laisse une pierre à affiler près de Saint-Mire,
et une autre près de Pontgamp, en Plouguenast.
- à Lanrelas se trouvent des pierres à bassin appelées
Pierres du Diable, ou du Géant
- Gargantua dépose la Roche-Noire près de la pointe de
Saint-Germain, en Matignon. Et le rocher de Calenfri est
une canne de Gargantua située dans la grève de Saint-Germain.
- Gargantua ramenait, après les avoir avalées, des pierres
sonnantes provenant d'une carrière à Languédias, qu' il
avait demandées aux Dinannais pour aller les faire sonner à
Plévenon. Mais, arrivé à Plancoët et marchant dans le
lit de l'Arguenon, il croise un bateau transportant de la raie.
Pris d'un haut-le-coeur, il vomit d'abord la pierre La
Héronnière à l'embouchure, puis les autres à
Notre-Dame-du-Guildo.
- Gargantua dépose la Roche-Grise, près de Clissoué, en Pléboulle. - la Chaise de Michel Morin se trouve près d'une
Grotte aux Fées, sur le champ de la Roche, en Plédran. - l'île Verdelet,
près de Pléneuf-Val-André, est un caillou tombé
du soulier de Gargantua. - Gargantua laisse à
l'ouverture de la Bouche, à Plurien, une
Gravelle qui le gênait et qui aurait permis de construire toutes les
digues des environs sans pour autant l'entamer. -
une statue de la chapelle de Hirel, en Ruca,
était connue sous le nom de Gargantua. - l'auge de
pierre qui recueillait l'eau de la Fontaine de Saint-Brieuc, dans le
faubourg du Fardel de Saint-Brieuc, était
connue comme la Cuiller de Gargantua. Et le Sabot de Gargantua se trouve
sur la route de Saint-Brieuc à Plaintel. - un rocher naturel sur la grève de Saint-Malo est une
Dent de Gargantua. Gargantua avale bateaux et bateliers entre Saint-Cast et Saint-Malo, et pisse dans la mer un
pied sur chacune de ces villes. De Saint-Cast, il rejoint Ouessant en deux
ou trois enjambées. - Gargantua, sentant une odeur
de raie à Saint-Jacut-de-la-Mer, est pris de
haut-le-coeur et vomit les rochers du Bé, la Pointe de la Garde, le Rocher
de Becrond (également présenté comme un étron), tandis qu'il laise tomber
deux cailloux qui traînaient dans sa poche : la Petite et la
Grande-Feillâtre. Il vomit encore Canevet et chie la Basse à Chiambrée
(qui pourrait aussi être, avec l'île Agot, et les Petit et
Grand-Boudineau, des pierres avec lesquelles il cherche à abattre une
bernache). - une pierre posée, près de Saint-Jacut-du-Méné, porte l'empreinte du pied de
Gargantua, qui était monté sur cette pierre afin de s'élancer sur une
autre pierre à 3 km de là. - à noter, en Pleslin, la chapelle de la Gorandière dédiée à
saint Gourgon. - de Tréguier ou de Plouaret, Gargantua était réputé se rendre en une
enjambée à Pontrieux. -
la Canne de Gargantua est restée à Mouilleret, dans la rivière de
l'Aguernon, et on la désigne comme Canne du Juif
Errant.
- Gargantua pisse le Frémur, qui se jette dans la baie de la
Fresnaye, ainsi que l'Arguenon et un ruisseau de Saint-Cast.
|
La
Tasse de Gargantua, à
Peyrat-la-Nonière. |
dans la Creuse (23) : - il existe un roc et un bois de Gargantua à
Dontreix. - à Peyrat-la-Nonière, une ancienne cuve baptismale
est considérée comme la tasse de Gargantua. - le
Pas de Gargantua est une empreinte de sabot que l'on voyait autrefois sur
une pierre au bord du ruisseau de Salagnac, à Saint-Priest-la-Plaine.
dans la Dordogne (24)
: - une grosse pierre près de la grotte de
Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, aurait
représenté le tombeau de Gargantua, mais on ne peut plus la localiser. - à Saint-Julien-de-Lampon,
le géant Gargamas pisse dans la Dordogne, un pied sur le pech de Gard,
l'autre sur celui de Mont, à moins qu'il ne bouche le cours de la Dordogne
avec son "troisième pied".
dans le Doubs (25) :
- entre Baume-les-Dames et Hyèvre, se trouve le Fauteuil de Gargantua, où il
s'assied pour boire le Doubs. L'empreinte de ses doigts, lorsqu'il a
écarté le rocher pour mieux atteindre l'eau, est restée inscrite dans la
pierre. - Gargantua s'installe sur le rocher de
Haute-Pierre, ou Roche du Soleil, à Saint-Gorgon, près des sources de la Loue, et il
vise avec des pierres le rocher du Moine Blanc qu'il aurait percé avec ses
doigts. - Vuillafans
abrite une tombe de Gargantua. - Gargantua boit et
tarit le Doubs et la Drouvenne.
dans la Drôme (26) : - à Arthémonay,
Gargantua vide sa chaussure et forme une butte sableuse. - Gargantua laisse une empreinte de sa main de sur la
paroi rocheuse, lorsqu'il s'y appuie pour boire, dans les gorges
d'Ubrieux, près de Buis-les-Barronnies. - à Montfroc, Gargantua a
posé un pied sur la Lure, l'autre sur le pé de Muou, et il a bu la
rivière. - à Pierrelatte, le massif rocheux est une pierre
tombée du sabot de Gargantua alors qu'il descend du Ventoux. - on relève aux Garrigues-de-Clansayes (Saint-Paul-Trois-Châteaux), des Palets de
Gargantua. - un rocher, à Saint-Vallier, conservait le souvenir du passage
de Gargantua.
dans l'Eure (27) : - le rocher de la Tête d'Homme, aux Andelys, a servi de siège à Gargantua, et celui-ci
a laisse un Gravois de Gargantua, issu de sa chaussure. - près de Breteuil, dans la
vallée de l'Iton, un menhir creusé d'une fente est connu sous le nom de
Pierre de la Gour ou de Gargantua. - un menhir à Neaufles-sur-Risle est la Pierre à Gargantua ou
Pierre-à-Affiler de Gargantua (sa faux aurait servi à achever les soldats
de César). - à Port-Mort
se trouve un Siège de Gargantua, ainsi que le rocher La Tête de l'Homme au
Thuit.
|
L'Epaule de Gargantua, à
Gallardon. | - à
Dormont, près de Vernon, deux tumuli sont la
Hottée de Gargantua. - près
d'Allayes, un dolmen est un palet de Gargantua.
dans l'Eure-et-Loir (28) : - Alluyes possède
un Palet de Gargantua. - au nord de Bonneval, à la Plaine d'Ambré, se situent le Palet
de Gargantua ou Pierre Coupe (demi-dolmen) et la Quillette de Gargantua
(menhir). - le menhir de Croth est un gravier laissé par Gargantua. - une tour en ruine, dite Epaule de Gargantua,
domine Gallardon. Et, près de Montlouet, le
dolmen des Aulnaies est un palet de Gargantua, associé à un menhir. - le menhir Pierre de David est, à Langey, un gravois de Gargantua qui continue de
pousser et tourne sur lui-même. - à Changé, près de
Maintenon, Gargantua
visait celui des menhirs - connu comme le But de Gargantua - qui
est resté debout parmi un groupe d'anciens peulvans et de menhirs, les
Palets de Gargantua. - on signale à Nottonville un dolmen "le Palet de Gargantua". - la Pierre de
Gargantua, à Toury, est un gravier provenant de
sa chaussure, alors qu'il se rend à Orléans. - le
Palet de Gargantua, à Talvoisin (Ymeray), est
un mégalithe sur lequel les femmes venaient s'asseoir pour être
fécondes.
dans le Finistère (29) : - Hok-Bras
construit la montagne d'Arrée en amassant des cailloux, et plante le Mont
Saint-Michel de Brasparts. Il creuse la rade de
Brest en trois jours, et, après avoir donné un
coup de pied dans une butte qui fermait le goulet, il boit l'eau qui s'y
engouffre avec un bateau qui lui reste en travers de la gorge. - Gargantua franchit d'une enjambée l'embouchure de la
Penzé, puis, parvenu à la pointe de Penn-al-Lann en Carantec, il lance quelques pierres pour traverser
la baie de Morlaix : ce sont l'Ile Noire et l'Ile Louet. - Rannou lance un peulvan
depuis son manoir de Tréléver, à Guimaëc, en
visant, et manquant, une maison où des vieilles femmes disaient du mal de
lui. - Gargantua mange une bouillie de blé noir
offerte par les habitants de Plouarzel, qu'il
remercie en débarassant leurs champs des grosses pierres. - mal accueilli en Cornouaille, Gargantua y rejette
les pierres qui couvraient le sud du pays de Léon, là où on lui avait
donné à manger en suffisance, et il les éparpille de Plougastel à Huelgoat,
et rend par contre fertile le littoral du Conquet à Saint-Jean-du-Doigt. Ce fait est
également attribué au Diable. - on sert abondamment Gargantua de bouillie de blé
noir à Plouzané. - à Pont-Aven, un rocher est un sabot de Gargantua. - à Roscoff, les paysans
ont recueilli et étendu sur leurs champs les déjections de Gargantua, ce
qui explique leur fertilité. - la Pointe du Raz
serait une demeure de Gargantua.
dans le Gard (30) : - on pouvait voir, aux environs d'Aigues-Mortes une Tour Gargantua qu'il était
prudent d'éviter la nuit
si l'on ne voulait pas être happé par un bras gigantesque. - Gargantua laisse un gravier près d'Aramon. - au roc d'Esparon
(Bez-et-Esparon), Gargantua boit à l'Arre, et
avale un char, les boeufs et le bouvier. - on peut
voir à Colognac les boules (pierres rondes) que
Gargantua a laissées pour aller se désaltérer au Vidourle, alors qu'il
jouait dans la plaine de Mandiargues. Il boit à Saint-Roman-de-Codières,un pied sur la Vezado (ou
sur le pic de Loumbrier, ou sur la Cayrel), et l'autre sur la Fage, et
avale du même coup un âne et son ânier. - le pied
de Gargantua est imprimé dans la roche à Saint-Geniès. - Gargantua enjambe le
Rhône au confluent de la Durance. - Gargantua boit
au confluent du Vis et de la Virenque, un pied sur le Tibelet, l'autre sur
l'Esperelle.
dans le Gers (32) : - à Lectoure,
Gargantua avale des pierres, du buis et des épines, et, en passant dans la
cité, fait négligemment tomber la flèche de la cathédrale.
dans la Gironde (33) : - la butte de Fronsac provient de dépattures de Gargantua sur
sa route de Cognac à Bordeaux. - Gargantua pisse l'Isle et la Dronne à Guîtres.
dans l'Hérault (34) : - Gargantua s'assied sur le clocher de la
cathédrale d'Agde, et prend un bain de pied
dans l'Hérault. - Gargantua s'assied sur les tours
d'une église de Montpellier, les pieds dans
l'eau. - près de Saint-Martin-de-Londres, Gargantua, ou Hercule, ouvre d'un coup de massue la brèche entre
le Pic Saint-Loup et Hortus. - on racontait à Valergues que Gargantua s'est arrêté, un pied sur
le Ventoux, l'autre sur le pic Saint-Loup pour boire à la mer. Il avale
ainsi un vaisseau de ligne dont la provision de poudre s'enflamme, ce qui
permet à Gargantua de l'évacuer dans un gros pet.
dans l'Ille-et-Vilaine (35)
: - Gargantua a besoin de sept hommes pour
lui donner à manger, et de sept hommes pour lui donner à boire. Il crée en
urinant l'étang d'Andouillé-Neuville (ou, ce
qui serait géographiquement plus logique, celui du bois de Chinsève ?), un
pied sur le chocher d'Andouillé, l'autre sur celui de
Saint-Aubin-d'Aubigné. Puis il crache et toute la région est couverte de
neige. - on peut voir, près du hameau du Frêne, sur
la commune de Bain-de-Bretagne, l'image de sa
main, et deux mamelons représentent les Fesses de Gargantua. Les eaux qui
s'en échappent forment l'étang de la Huais. - il
laisse un gravier de sa chaussure à Bruz - à Cancale, Gargantua
ouvre d'un coup de pied l'anse de Mordreuc sur la Rance, et il jette les
gravillons qui le gênent dans sa chaussure, lesquels deviennent les
Rochers de Cancale. - à Combourg, Gargantua lance les rochers du Perrot
contre des chiens qui aboient après lui, et l'empreinte de sa main demeure
sur l'une d'elles. - Gargantua meurt en se perçant
le ventre d'un coup de couteau dans la forêt de Tanouarn, près de Dingé. - le menhir de
granit rose du Champ-Dolent , envoyé du Mont-Dol par Gargantua, a décapité
le clocher nord de Dol-de-Bretagne. - on peut voir, près de la fontaine de Gahard le verre et l'écuelle de Gargantua. La
grosse pierre à la porte de l'église était un gravier tiré de ses
souliers, ou bien une pierre avec laquelle il jouait au palet. Gargantua
était aussi réputé avoir été enterré près du bourg, vers la lisière de la
forêt de Haute-Sève. Se promenant sur les bords de la Minette, il est
poursuivi par des chiens, et il leur lance les rochers du Perrot, qui sont
restés au bord du ravin. - les blocs mégalithiques
répandus entre la Beaucelais et l'étang de Baron, à Guipry sont des pierres tombées du soulier de
Gargantua lorsqu'il enjambait l'étang. Et le menhir de la Pierre-Daniel, à
la Chapelle-du-Chêne-Mort, a été renversé par Gargantua pour écraser un
certain Daniel. - le menhir couché de Pierre-Bise,
près de la Mouchaye, sur la lande de Langon,
est un caillou que Gargantua retire de sa chaussure. - il laisse un gravier de sa chaussure à Messac - Gargantua
mettait par précaution le rocher de la Pierre au Mignon dans sa poche pour
se protéger des chiens quand il allait visiter "une fée de ses amies" à Mézières-sur-Couesnon. Il boit la Grande-Ouée, un
pied sur le clocher de Gosné, l'autre sur celui
de Mézières. - un caillou jeté par Gargantua est
devenu le Mont-Dol. - la
Pierre de Gargantua, à Monthault, est une
pierre de fécondité contre laquelle les femmes venaient se frotter. - à Rennes, Grantgosier
attache la grosse horloge de la cathédrale à l'oreille de Gargantua pour
éviter qu'il se perde dans les marais autour de Dol. Quand les Bretons
veulent la lui reprendre, Gargantua leur lance des pierres. - une pierre couchée, reposant sur d'autres, forme, à
Saint-Aubin-d'Aubigné, aux Rochers-Morian, un
Palet de Gargantua. - il vomit l'île Agot, au large
de Saint-Briac. - à Saint-Just, les grosses pierres de la lande de
Cojou ont été jetées là par Gargantua. - il vomit
le Décollé à Saint-Lunaire. - à Saint-Malo, Gargantua
avale 790 boeufs et a une indigestion, il vomit le Petit et le Grand Bé,
puis meurt 15 jours plus tard d'une indigestion de raves. Sa tombe est au
Grand Bé. Il laisse un gravier de ses souliers à Saint-Servan. -en déféquant il crée Crotteignées, près de Saint-Senoux. - les pieds
de Gargantua seraient enterrés à Saint-Suliac
(où il serait également né), tandis que la tête de la tombe se trouve au
Cap-Fréhel. On peut aussi voir un gravier issu de ses souliers, et une
Dent de Gargantua surplombant la rivière (le menhir de Chablé), qu'il
s'est cassée en voulant, tel Cronos, croquer une pierre emmailottée qu'il
prend pour son dernier-né. La crête dentelée du coteau de Garrot est le
Dentier ou Ratelier de Gargantua, et parmi les blocs qui en sont les
dents, on distingue un ancien mégalithe dans l'anse de Vigneux : le
Lit, ou Ber (berceau) et la Potence de Gargantua. -à Sainte-Marie, Gargantua
boit la Vilaine, un pied de chaque côté, puis il retire deux cailloux de
sa chaussure : la butte de la Belle-Aiguille, dans les marais, et la butte
d'Etriel, près de la grotte.
dans l'Indre (36) : - entre Ceaulmont et le
Pin, Gargantua boit la Creuse en aval de Gargilesse, entre le rocher du Pin et celui de
Ceaulmont. Il avale du même coup un bac rempli de moines, qu'il prend pour
une truite, et en recrache l'arête : le bateau. -
le Palet de Gargantua, ou des Géants, à Mauvières, dans la Brenne est la table d'un
dolmen. Un menhir voisin était le bouchon qui servait de but. - venant de Bourges en une enjambée, Gargantua laisse
tomber un monticule à Clion, près de l'église de Murs : le Pied de Bourges, accompagné de dépattures
(Mottepelous) sur la commune de Châtillon-sur-Indre. - dans
les environs d'Issoudun, Gargantua avale sa
nourrice en voulant la téter. On la retrouve le lendemain dans les langes
du bébé. - une éminence isolée dans la plaine, à Montlevicq, est une dépatture de Gargantua. - des tumulus à Moulins-sur-Céphons et à Pellevoisin sont des dépattures de
Gargantua. - pendant sa guerre contre
les Irlandais et les Hollandais, Gargantua s'endort à Reboursin. 250 ennemis lui tombent alors dans la
bouche, et il les noie à son réveil, en buvant et du même coup en mettant
à sec la rivière. - un gravier de Gargantua est
signalé à Vicq-sur-Nahon. - sur la route de Touraine en Limousin, Gargantua
s'embourbe dans la Brenne. Il s'agrippe au menhir du Fuseau pour ne pas
s'embourber et y laisse au sommet ses empreintes connues comme le doigt du
Diable ou de Gargantua. Il crée ainsi les
marécages, tandis que ses dépattures forment les monts du Sancerrois. Le
géant de la Brenne porte ausis le nom de Bissextre, ou Bissêtre, car,
porteurs de fièvres et de malheurs, il n'apparaît que les années
bissextiles.
|
Le
Palet de Gargantua, à
Charnizay. |
dans l'Indre-et-Loire (37) : - un dolmen à Brizay
est un palet de Gargantua. - à Cangey, le menhir Pierre-de-David, réputé tourner
sur lui-même, est un grain de sable provenant de la chaussure de
Gargantua, qui vient d'enjamber la Loire à partir de Mosnes. - à Charnizay, le dolmen du Champ de l'Humiau ("le
champ de l'ormeau") est un palet de Gargantua. On y voit, sur place, les
"Palais de Gargantua". - un dolmen, parfois
attribué à saint Martin, de Crouzilles, entre
la Folie et Puy Galant, est un palet lancé par Gargantua contre le menhir
de Draché, à trois lieues de là, et qui conserve l'empreinte de son
pouce. - le menhir troué des Arabes (ou des
Erables), près de Draché, est également connu
sous le nom de Quille de Gargantua. C'est lui que le géant visait à partir
de Crouzilles. - Gargantua crée
l'étang Gargeau à Esves-le-Moutier. - Gargantua est poursuivi par un chien malade sur le
Chemin Vert, entre La
Chapelle-Blanche-Saint-Martin et Vou. Il
lui lance deux mottes de terre qui tombent sur des épouvantails et font
deux trous dans le sol : les Mannequins de Gargantua. - poursuivi par un chien sur la butte du Bois-Godeau,
à Ligueil, Gargantua cherche à l'éloigner en
lui lançant la terre de ses sabots. - Gargantua a
laissé des patins à la Grande Marche, sur Manthelan. - à Saint-Cyr-sur-Loire, Gargantua décrotte son sabot
et crée la Motte-Saint-Cyr. - à Saint-Flovier, deux tumulus, connus sous le nom de
Pas de Gargantua, ne furent pas totalement fouillés, "par peur du
Diable". - Gargantua traversait la Loire pour aller
voir les filles de Saint-Genouph. - La Devinière, à Seuilly,
perpétue, à travers Rabelais, la mémoire du Gargantua
littéraire.
dans l'Isère
(38) : - Gargantua boit le Rhône en même temps qu'un
bateau de 500 fagots, un pied sur le clocher de Groslée, l'autre sur le
château de Brangues. -
dans le massif de Chantelouve, le rocher du
Grand Renaud (près du col d'Ornon) est un fauteuil de Gargantua. - jusqu'au XVIIIème siècle, on promenait le 1er
janvier, à Grenoble, un mannequin, le Garganet,
qui figurait un enfant paresseux que l'on fouettait. - le mont Gargas domine le site des apparitions de La Salette, face au sommet de la Bonne Mère. - l'Aiguille de Quaix est
un "étron de Gargantua", émis un pied sur le Casque du Néron, l'autre sur
le mont Rachais. Et dans le même temps, il pisse la Vence à Mont-Saint-Martin. - il
existe à Roybon un hameau Gargamelle. - la Pierre-Notre-Dame, à Merlas, près de Saint-Geoirs, a été transportée d'une rive à
l'autre par la Vierge, en une nuit, en y laissant l'empreinte de son
pied. - le mont Jarjatte, près de Mont-Saint-Martin, peut faire référence à
Gargantua. - un rocher à trois pointes, près de Sassenage, sont les dents de Gargantua, désormais
connues comme Les Trois Pucelles de Saint-Nizier. -
le pic de Chamechaude, dans le massif de la Chartreuse, est une molaire
que Gargantua s'est extirpée : c'est la Dent de Gargantua.
dans le Jura (39) : - à La Frasnée,
Gargantua détache le Rocher de Gargantua de la montagne pour boire plus
facilement à la source de Drouvenant. Il tarit la source, et laisse
l'empreinte de ses doigts.
|
Le
Rocher de Gargantua, avec l'empreinte des
doigts, à la source du
Drouvenant. | - le Mont
Robert, à Moirans, est un étron de
Gargantua. - c'est à Gargantua que l'on doit la
Pierre qui Vire du mont Saint-Savin, à Poligny,
à moins qu'il ne s'agisse d'un géant qui,
poursuivant une bergère, aurait pétrifié là par la protection
divine.
dans les Landes (40) : - Gargantua chasse les Anglais de Labrit en lançant contre eux de grands chênes
qu'il déracine.
dans le Loir-et-Cher (41)
: - la Caillotte de Gargantua, à La Chapelle-Vendômoise, est un dolmen provenant de
sa chaussure. - Membrolles possède deux dolmens inclinés, les
Pierres de Gargantua. - Gargantua joue au bouchon
avec le dolmen et le menhir, assis sur le clocher de Tripleville, un pied sur le celui d'Ouzouer,
l'autre sur celui de Verdres. Il laisse le dolmen du Palet de
Gargantua. - on trouve à Verdes les lunettes et la soupière (ou le chapeau)
de Gargantua (mégalithes). - alors qu'il va sous la
neige de Vineuil à Nanteuil, Gargantua secoue
ses chaussures ; il en tombe les Pierres Besses, dont il n'en reste
qu'une. Il s'agit de pierres sacrées : qui les détruit doit mourir dans
l'année. - Gargantua se débarasse d'un gravier au
hameau du Temple, entre Blois et Vendôme. Il s'agit d'une une pierre levée qui
tourne sur elle-même la nuit de Noël.
dans la Loire (42) : - Gargantua crée les étangs de la plaine au
nord-est de Montbrison en crachant à partir de
Pierre-sur-Haute (point culminant du Forez). - à Périgneux et à Saint-Régis-du-Coin, Gargantua donne un fagot à
des vieilles femmes, contre de la nourriture -
Gargantua est bûcheron au nord-est de Saint-Bonnet-le-Château et échange avec une
vieille son fagot contre un mouton et de la bouillie.
dans la Haute-Loire (43) :
- Gargantua boit l'Allier entre Langeac et Chanteuges. - Gargantua
délivre le village de Lavoûte-sur-Loire du Diable. Un pied posé sur le mont de la Borie,
l'autre sur le mont Courant, une main sur Jalaure, l'autre sur Clairgot,
et la gorge sur l'échancrure rocheuse de Gourgaillat, il boit la Loire
avec une charette chargée de bois épineux, les boeufs et le bouvier
emportés par le courant. - au Puy, un pied sur le rocher Corneille, l'autre sur
le Chalm de Chausson (Plaine de Rome), Gargantua boit la Borne et chie le
rocher d'Aiguilhe ("étron de Gargantua"). Le
rocher Corneille s'appelait autrefois le Roc du Jayant (du géant), avec la
"tête d'Henri IV" d'une dizaine de mètres de haut. - à la sortie de l'Amblavès, au nord du Puy, un menhir est la canne de Gargantua. - à Chapeauroux, près de Saint-Haon, Gargantua, un pied sur Casterousse,
l'autre sur Montgros, boit l'Allier, avec un bateau transportant des
moines de Chamalières. - on pouvait autrefois voir,
à La Roche-Lambert, près de Saint-Paulien, un
hêtre colossal, la Canne de Gargantua, ainsi qu'un rocher en forme de
tête, le Rocher de Gargantua, et une grotte avec un bloc rocheux isolé au
milieu : sa "trempe", sa soupe. - la Loire
proviendrait d'un saignement lorsque Gargantua se pique le petit doigt
avec une épingle, et selon Dontenville, le Mont Gerbier-de-Jonc serait un
Gerbier du Géant. - Samson boit la Loire à Peyredeyre.
dans la Loire-Atlantique (44)
: - une pierre, dans le bois du Jaunais, en
Avessac, est un grain de sable dont le Juif Errant débarrasse sa chaussure. - un rocher strié à Donges
est une molaire de Gargantua. On dit aussi que le menhir de la Vacherie
est un des palets avec lequel il visait le dolmen qui est à côté. - des rochers, à Gétigné,
près du bois de la Roche, à la Feuillandière, représentent les Dents de
Gargantua. La Roche aux Ecuelles, avec les empreintes des genoux et des
coudes de Gargantua, sonne l'heure du sabbat et donne le signal du
rassemblement des farfadets. - à Guérande, où l'on trouvait un Château-Gargan,
Gargantua fait une telle provision de sel qu'il n'en reste plus ; et
il voudrait qu'on lui procure une femme, mais toutes les femmes de
Bretagne ne sauraient lui suffire.
|
La
Gravelle de Gargantua, à
Plessé. | - Gargantua
a sa Gamelle à Montoir-de-Bretagne : c'est un
bassin de 2,35 mètres de diamètre. - on note un ancien mont Gargarius à Nantes. - Gargantua pisse la rade de Paimboeuf, un pied sur le clocher de Frossay, l'autre sur celui de Cordemais. - la Gravelle de
Gargantua, à Plessé, est un menhir de quartz
blanc de 2,38 mètres. C'est un caillou sorti du soulier de Gargantua
lorsque celui-ci le secoue au-dessus de la tête d'une marchande de
poisson, qui se trouve toujours dessous, le panier au bras. - le Château-Gargan, à Saffré, est un tumulus qui pourrait être une
vomissure de Gargantua. - le menhir des Louères, ou
Pierre de la Louée, à Saint-Aubin-des-Châteaux,
est un caillou retiré du sabot de Gargantua,
alors qu'il est assis sur le clocher de Ruffigné, un pied sur celui de
Saint-Aubin, et l'autre sur celui de Sion. - le
menhir de La Roche-des-Prés - ou Pierre de Gargantua -, entre Mindin et La
Prinais, à Saint-Brévin-les-Pins, subsiste des
travaux entrepris par Gargantua pour jeter un pont par-dessus la Loire :
il a accumulé les pierres, mais elles se sont enfoncées dans le sol
marécageux. De dépit il pisse dans la Goule de Mer, et abandonne tout. - la femme de Gargantua (ou bien la "bonne Vierge")
laisse tomber des mégalithes de son tablier, notamment les quatre Pierres
Mirelon, à Saint-Lyphard - Gargantua construit le cromlech de Saint-Père-en-Retz. Ce faisant, il laisse tomber
dans la rivière le menhir de Pierre-Bonde, formant ainsi le marais de
Maraichandeau, entre Corsept et Saint-Père. - une
borne miliaire sur la lande de Pierre-Plate, ou de la Ménardais, à Treillières, représente la Galoche de Gargantua.
Près de là, étaient posés ses Palets. - au champ de Tremelu,
dans la Brière, un bloc de quartz de 2 mètres, près d'une ancienne dalle
de granit à cupules, constitue le Caillou de Gargantua.
dans le Loiret (45) : - près de Beaugency, debout sur la Pierre Tournante et sur
la Pierre d'Orcières, Gargantua boit une rivière. -
Gargantua laisse des dépattures dans la Beauce, à Baule, à Boulay, à Erceville (tumulus). -
Gargantua renverse sa hottée avant d'enjamber la Loire, à Châteauneuf-sur-Loire et forma ainsi le tumulus du Mont-aux-Prêtres. - un dolmen, à Cravant, est
une Pierre de Gargantua. - la Pierre Fena à Epieds est un Palet de Gargantua. - l'étymologie de Jargeau
pourrait évoquer un "Gargan". - un dolmen à Ruan est un gravier de Gargantua. - Gargantua abandonne un palet et une drue à Saint-Sigismond. - on
trouve, près de Sceaux-du-Gâtinais et du menhir
de la Pierre-aux-Bonnes-Femmes, deux dépattures laissées par Gargantua en récurant ses
sabots : La Bottière et la butte de Montaber. - la
Beauce a été défrichée par la queue de la Grant
Jument qui accompagnait Gargantua et ses parents lorsqu'ils
voyageaient vers l'ouest.
dans le Lot (46) : - Gargantua boit la Dordogne, avec un bateau
et son chargement de buissons, près de Bretenoux, au confluent de la Cère, un pied sur le
bois d'Auriasta et l'autre sur le Pé Verrier. Les buissons prennent racine
dans son estomac, et il doit être défriché. -
Gargantua laisse un étron entre Gramat et Saint-Céré, et il pisse la Foun d'a-Ban, près de Saint-Céré. - à Saint-Pierre-Toirac, saint Pierre
pose les pieds de chaque côté du Lot et boit, en laissant l'empreinte de
son pied : le Piado. Autrefois surmonté d'une croix, il est devenu objet
de pèlerinages. - un dolmen à Sérignac était le Tombeau ou Roc du Géant, dont un
couple de géants avaient apporté les pierres
afin d'édifier l'église de Combayrac, et qu'ils avaient laissées là quand
ils s'aperçurent que le travail était déjà fait.
dans le Lot-et-Garonne (47) :
- on racontait aux environs d'Agen l'histoire de Grand-Gésier, un géant
glouton. - au Mas Sacré, près de Fargues, une allée funéraire est désignée comme le
lit de Gargantua. - un dolmen, entre Nérac et Casteljaloux,
est connu comme Lit de Gargantua, ou Chambre des Fadettes, et les ruines
du château des sires d'Albret recelaient les Culottes de
Gargantua.
dans la Lozère (48)
: - venant des Cévennes, Gargantua ne
trouve pas au Cham des Bondons une seule pierre
à jeter aux chiens. Il y forme l'Esquino d'Ase (le "dos d'âne", une arête
rocheuse, ainsi que deux mamelons, les Puech d'Allègre et de Mariette, en
secouant ses sabots porteurs de terre calcaire des Causses, et il
fertilise des ilots de terre granitique. -
Gargantua a laissé tomber deux pierres blanches qu'il portait sous chaque
bras à Villeneuve, près de Châteauneuf-du-Randon. Ce sont les Pierres de
Gargantua. - depis 1884, on célèbre Gargantua vers
le 10 juillet à Langogne. Il y boit l'Allier,
un pied en Haute-Loire, l'autre sur la montagne de Mont-Gros, et il saigne
du nez à la Rougeyre, ce qui explique la couleur de l'argile. - passant à Luc, le long de
l'Allier, Gargantua se blesse au doigt, ce qui explique la présence d'un
champ de terre rouge. - près de Naussac, Gargantua crache le sang et laisse une
traînée de terre rouge. - près du Pont-de-Montvert, il pose un pied sur le tertre
qui domine Grizac, et l'autre sur un sommet près de Ventajols, et il
laisse tomber le menhir de Grizac qui se fiche dans la terre. - Gargantua tarit en buvant le Bès à Recoules-d'Aubrac. - à
Chapeauroux (Saint-Bonnet-de-Montauroux),
Gargantua, un pied sur Casterousse, l'autre sur Montgros, boit l'Allier
avec un bateau contenant des moines de Chamalière. - les Pierres de Gargantua sont deux pierres blanches
qu'il portait sous chaque bras et qu'il a laissées tomber à Villeneuve. - Gargantua, ou bien le Juif
Errant, boit la Jonte un pied sur le Causse Méjean, l'autre le Causse
Noir. On raconte aussi que le Juif Errant abat des bois et les donne à une
vieille pour se chauffer pendant sept ans. -
Gargantua pêche dans les gorges du Tarn. Surpris par la nuit, il prend une
aiguille de pierre - le Bâton de Gargantua - et fixe une étoile à son
sommet. - les dolmens sont généralement désignés
comme Tombe ou Pierre du Géant, entre autres à Marvejols.
dans le Maine-et-Loire (49)
: - c'est Gargantua qui, de la pointe de
son sabot, trace un sillon pour que la Loire, amenée jusqu'en Anjou par
les géants Turo et Ando, puisse s'échapper vers la mer. - Gargantua lance
une mouche-guêpe contre la cloche de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers si
fort qu'il la fend. Il pose un pied sur le clocher, et l'autre sur la
cathédrale de Nantes, afin de déterminer le milieu entre les deux villes.
Son cure-dent (un os de baleine), qu'il a donné aux habitants de la ville
en pèlerinage au Mont-Saint-Michel, a été exposé à la porte de la
cathédrale, avant de se retrouver au Musée d'Histoire Naturelle. - Gargantua dépose le Caquin de Gohier (une dépatture de ses
sabots ou un gravier issu de sa botte), avant de traverser la Loire vers
la Marsaulaie, à Blaison-Gohier. La butte de
Gohier est formé du sable qu'il vide de sa botte, tandis qu'il pisse la
Boire de Gohier. - à Pruniers (Bouchemaine), Gargantua subjugue le géant Maury, après s'être adossé au rocher de la
Baumette en prenant un bain de pied dans la Maine. - Gargantua défèque à Bouzillé
et crée la butte sur laquelle le village est bâti.
|
La
"Dégaillochée" de Gargantua, à Voide
(Vihiers). | - Gargantua
lâche un pêt contre la tour de Briollay, qui
s'en trouve fendue. - la Pierre Fiche d'Artannes-sur-Thouet est un gravois venant du
soulier de Gargantua ou de saint Christophe. - le Bâton de Gargantua est une borne miliaire romaine
qui autrefois servait de banc dans l'église de Chazé-Henry. - les faluns
de Doué-la-Fontaine sont des dépattures de coquillages
jetées au loin par Gargantua. - le menhir de la
Gruais, près de Cornu à Martigné-Briand, est un
Palet de Gargantua, qui a été lancé en visant le dolmen des Noyers. Cette
pierre est réputée tourner au soleil de midi. - La Pommeraye possède
une Butte de Gargantua : la Fribaudière, dont Gargantua se
nourrissait. - à Saint-Georges-des-Sept-Voies, Gargantua fauche un
champ de blé au lieu-dit Nidevelle. Il vide le sable de ses bottes,
formant deux buttes, et , en se penchant, il laisse tomber de sa ceinture
sa pierre
affiloire : c'est le menhir de la Pierre-Longue. - Gargantua se
rend à l'abbaye de Saint-Maur-de-Glanfeuil, au Thoureil, pour combattre le géant Pigalle, mais le
trouve déjà mort. - Vihiers possède deux "dégaillochées", deux dépattures de
Gargantua.
dans la Manche (50) : - on trouve à Beaumont-Hague la Roche et les Sabots de
Gargantua, des graviers qui sont tombés de ses bottes en franchissant le
Raz-Blanchard, de l'Ile d'Aurigny à La
Hague. - une colline de Besneville est un gravier de Gargantua. - Gargantua s'assied pour pisser à Carolles, près de
Jullouville, et forme ainsi la baie du
Mont-Saint-Michel. Il se tient sur la Roche Gargantua avant d'enjamber la
Grande Abîme et de poser le pied sur Tombebaine, le Mont-Saint-Michel et le Mont-Dol, et ainsi passer
de Normandie en Bretagne. - l'Oeuf de Gargantua, à
Geffosses, est un bloc granitique qui
recouvrirait un trésor. - Gargantua achève son
voyage vers l'ouest au Mont-Saint-Michel, qui
était un "mont Gargan" avant le XIIIème siècle, où il revient
régulièrement, et où est sa tombe. Ce site et Tombelaine seraient les
pierres amenées d'Orient par les parents de Gargantua, Grantgosier et
Gargamelle, à moins qu'ils n'aient été jetés là, ainsi que le Mont-Dol,
par Gargantua lui-même. - à Saint-Jean-de-Beuvron
se trouve une Pierre de Gargantua sur laquelle les femmes venaient se
frotter pour obtenir un mari ou avoir un enfant. -
Gargantua fait déborder la Sée lorsqu'il se soulage.
dans la Marne (51) : - le Mont Aimé, à Bergères-les-Vertus, est une création de
Gargantua. - Tord-Chêne gonfle
une rivière et laisse des dépattures près de Sainte-Menehould. - les
marais de Saint-Gond sont une création de Gargantua.
dans la Haute-Marne (52)
: - près de Beauchemin, dans le vallon de Mongon, Gargantua a
laissé l'empreinte de sa main à l'entrée d'une grotte, là où il s'est
appuyé pour boire. - le Mont Jourdheuil et Le Châtelet sont des dépattures que Gargantua a
laissées des deux côtés de l'ancienne voie romaine. - en décrottant
ses sabots, Gargantua a laissé deux monticules, l'un au Pailly, l'autre entre Heuilley et Cohons. - en chassant, Gargantua a laissé des trous dans les
bois de Marac et de la Pâture. - Gargantua a laissé l'empreinte de son pied sur un
rocher du Montoile lorsque, désirant se soulager d'un besoin naturel,
aurait pris appui sur les hauteurs du village de Vivey. Ce qui, tous les ans à la période des
pluies, alimente les cascades.
dans la Mayenne (53) : - Gargantua envisage de prendre les clochers
des églises de la Trinité et de Saint-Tugual à Laval pour s'en faire une gaine pour sa massue et
un sifflet, mais il en est dissuadé par les représentants de la ville qui
lui donnent 15 000 aunes de toile fine. - une nuit
de Noël, le Diable transporte les deux pierres
supérieures du dolmen du Palet-au-Diable au sommet du Rochard, à Sainte-Gemmes, entre Bais et Evron, et de là
les lance à leur place actuelle. La Galoche du Diable figure au centre
d'un groupe de mégalithes.
dans la Meuse (55) : - il existait un Bois de Gargantua à Richecourt.
dans le Morbihan (56) : - la forêt de Quénécan, à Camors, abrite les roches de Castek-Geant, citées
dans la vie de saint Gildas. - entre La Gacilly et Cournon, la Roche-Piquée est un grain de sable
secoué du soulier de Gargantua. - la partie sud de
l'Ile-aux-Moines était nommée Gurgantelec. - on trouve, à côté de Josselin, un menhir qui était la Quenouille de la
Femme de Gargantua. - au nord de Plaudren, un menhir est connu pour être la
Quenouille de la Femme de Gargantua, tandis qu'un menhir de 5 mètres, près
de Locqueltas, est son fuseau. Et parmi les
menhirs qui émaillent la lande de Lanvaux, on trouve le Grès de
Gargantua. - à Pluherlin, deux mille cailloux, de 4 à 7 m de
haut, répartis sur la lande du Haut-Brambien, sont des graviers que
Gargantua a secoué de ses souliers.
dans la Nièvre (58)
: - les buttes de Soulangy, près de Pougues, et de Garchizy
(le mont Givre), au nord de Fourchambault, sont
des dépattures
de Gargantua, également attribuées à Jésus. -
Gargantua lance de Chantenay son marteau qui
retombe à Livry, et son palet au hameau de
Riousse, où il fait jaillir une source. - on voyait
autrefois, dans l'église de Lurcy-le-Bourg, une
figure colossale peinte sur la voûte que la population désignait sous le
nom de Gargantua. - à Luzy, au bord de la route d'Autun, deux gros blocs
rocheux sont les Pets de Gargantua. - il a laissé
sur une pierre à Montsauche la trace des clous
de sa chaussure, alors qu'il posait l'autre pied sur la pierre de la
Folie, à Moux. - il boit
l'eau d'un étang à Prémery, et avale en même
temps un âne mort. - le coteau de Saint-Andelain est une dépatture de Gargantua
(l'autre sabot ayant été décrotté dans le Berry, à Sancerre). - Gargantua menace d'apporter la famine dans
le Nivernais. Les habitants décident de le tuer et le font tomber au fond
d'un puits, puis ils lui jettent des meules de moulin sur la tête. - les habitants de Verrières-en-Morvan ne lui ayant pas suffisamment
donné à manger, il pose un pied sur le Poriau et l'autre sur le Botton,
et, s'accroupissant, il se soulage et inonde toute la région.
dans le Nord ( 59) : - on processionne à Bailleul, depuis les années 1850, un géant
Gargantua. C'est le Carnaval de Gargantua. - un
géant Gédéon vole des cloches à Bourbourg. - on trouve dans
la forêt de Mormal, sur la commune de Locquignol, une tombe de Gargantua. - une légende rapport la naissance de Gargantua, fils
d'un ours et d'une châtelaine qu'il a enlevée dans son antre.
dans l'Oise (60) : - au Berval, près de Bonneuil-en-Valois, Gargantua a enjambé la vallée,
un pied sur la montagne, l'autre sur le clocher de Besmont - un mont Gargan dominant la vallée de la Brèche à Haudivilliers. - Gargantua
lance un palet de la butte de Montjavoult vers
Neuville-Bosc. C'est la Pierre-Frite située
entre Saint-Cyr-sur-Chars et Lavilletertre. - près de
Senlis, le menhir de Borest est une queusse pour
faucher.
dans l'Orne (61) : - on voyait autrefois l'empreinte d'un Pas de
Gargantua à Saint-Germain-des-Corbeis, près d'Alençon. - au nord d'Argentan, deux collines à Chambois sont les bottes
de Gargantua. - des rainures creusées dans une
roche près de La Lande-de-Goult, dans la forêt
de Montgomery, sur la route de Sées à Carrouges sont les empeintes du
chariot de Gargantua revenant d'avoir déposé le Mont-Saint-Michel et
Tombelaine. - à Cramesnil-sur-Rouvre, au cours d'une compétition
de fauchage entre Gargantua et saint Pierre,
Gargantua, battu, jette sa pierre à aiguiser et laisse là le Menhir de
Cramesnil ou Affiloir de Gargantua. - à Domfront, on peut voir la brèche de Gargantua. - on relève un Montjargan à Joué-du-Plain, non loin d'un prieuré
Saint-Michel. - les buttes de Chartrape et de
Champaillaume, près de Mortagne, sont les
bottes de Gargantua. - c'est Gargantua qui, en
élevant la butte funéraire du Hou, a creusé la mare de Grogny tout près de
la chapelle dédiée à saint Christophe. - Gargantua
crée la butte de Hou, à Sarceaux, sous laquelle
il ensevelit le Grand Loup qui le poursuit.
dans le Pas-de-Calais (62) : - Gargantua crée la Butte de Saint-Nicolas,
près d'Arras, en déversant sa hotte. - on note un Fossé Gargan à Galametz, près d'un Buisson Blin. - on relève un Mont Gargantau, à Neuville-Saint-Vaast. - Rebeuvre-sur-Canche possède un Bois de Gargantua,
et les deux petits monts Blance seraient de ses dépattures.
dans le Puy-de-Dôme (63)
: - on signale une Pierre à Gargantua sur
la commune de Chambon-sur-Dolore, au lieu-dit
Malvieille. - un hameau de Larodde porte le nom de Gorgontua. .- Gargantua boit à l'Allier, au sud d'Issoire, un pied sur le Montcelet, l'autre sur la
butte d'Usson, à 14 km de là, avalant un bateau chargé de charbon. - un Pas de Gargantua qu'il laisse dans le
bois du hameau de Virenne, près de Saint-Germain-l'Herm, avant de poser l'autre pied
sur Pierre-Dure, près de Saint-Anthème. - près de Saint-Nectaire,
le dolmen de Saillant est connu sous le nom de Palet de Samson, tandis qu'un autre, à
Saint-Nectaire-le-Bas, est le Second Palet de Samson.
dans les Hautes-Pyrénées (65)
: - on trouve les grottes préhistoriques de
Gargas, à Aventignan. -
on raconte à Gargantan, près de Barèges,
l'histoire du géant Mulat-Barbe, un faucheur
prodigieux qui laisse son empreinte sur le roc. -
la montagne de la Gargantane, près de Lourdes,
semble faire référence à Gargantua. - le village de
Latifole, près de Maubourguet, a été édifié sur
un étron de Gargantua.
dans les Pyrénées Orientales
(66) : - on trouve un Palet de Roland au sommet d'une montagne, sur les bords du
Tech.
dans le Rhône (69) :
- à Courzieu,
au lieu-dit les Avergues, se trouvent deux mégalithes accolés dits palets
de Samson. Selon la légende, Samson et Gargantua se seraient mesurés au
jet de palet à partir du mont Pothu sur la commune de Brulliolles de
l'autre côté de la rivière La Brévenne. Samson aurait fait mouche avec son
palet sur le but alors que le palet de Gargantua se serait planté loin
dans les monts.
- près de Vaux-en-Vélin, et du hameau de Coupe-Gorge, sur la
route de Lyon à Morestel, le menhir de la Pierre Fritte, à Décines, porte cinq cupules qui sont les marques
des doigts de Gargantua, lorsqu'il l'a lancée comme cible alors qu'il
était assis sur le mont Ceindre, au-dessus du plateau de Fourvières. Le
palet qu'il a ensuite lancé est devenu la margelle d'un puits. Les femmes
venaient s'accroupir sur la Pierre Fritte pour devenir mères. - le mont Gourry (une butte de 300 mètres de long, sur
la rive de la Mauvaise) constitue une tombe de Gargantua à Vauxrenard. - près d'Odenas, Gargantua creuse le lit de la Saône et
crée le mont de Brouilly et le Roimont avec les pierres qui
l'encombraient. Et il boit la Saône, un pied sur le Fût de Saint-Bonnet,
l'autre sur le mont Brouilly.
dans la Haute-Saône (70) : - la Motte qui
domine Vesoul est une hottée de Samson, ou bien un gravois venant de la chaussure
de Gargantua. Le rocher de Trotey, près d'un ancien camp romain des
environs, est un sabot de Gargantua.
dans la Saône-et-Loire (71)
: - la montagne de Chamilly et la montagne de Rome-château, des deux
côtés de la Dheune, sont des "pâtons" de Gargantua. - a Mâcon, Gargantua aurait
pris un bain de pieds dans la Saône, assis sur les tours de l'ancienne
cathédrale Saint-Vincent, et une des tours lui serait restée fichée dans
le postérieur.
|
Le
Palet de Gargantua, à
Torcé. | - Gargantua
lance du haut du mont d'Alaze, près de Mercurey, trois blocs rocheux contre le château de
Cruzille, près de Châlon-sur-Saône, et rate son
but. Ce sont les Pierres de Gargantua.
dans la Sarthe (72) : - plusieurs tumulus de la Motte, à Arthezé, sont des dépattures de Gargantua. - le menhir, le Caillou de Gargantua, contre la
cathédrale du Mans, qu'il a secoué de son
soulier alors qu'il était assis sur le clocher, comporte une cupule où les
femmes mettaient le doigt pour devenir mères. - Gargantua laisse
trois dépattures à Peray, et
lance un gros blac qui tombe à 12 km de là, à Torcé-en-Vallée : le Palet de Gargantua. - des dépattures de Gargantua près de la Roche Simon, à
Villaines-sous-Malicorne.
dans la Savoie (73)
: - entre Beaufortain et Tarentaise, à Aime, le bloc de Pierra-Menta a été détaché par
Gargantua d'un coup de botte à la chaîne des Aravis, à moins qu'il ne
l'ait lancé du Mont Gargan, ou Galgan, ou Saint-Michel. Ce mont, au sommet
arrondi, se dresse à 1,5 km au nord, et abrite sur son flanc la Marmite du
Géant.
|
Gargantua à Notre-Dame, "compissant" les Parisiens, vu par Gustave
Doré. | - en enlevant la
terre de ses sabots, Gargantua laisse, des deux côtés du Rhône, les dépattures de
Lavours et de Vions. -
entre les vallées de Beaufort et de la Haute-Tarentaise, la Pierra-Metta,
un énorme rocher en forme de tour, a été tiré par Gargantua d'une crête
voisine en y laissant une brèche.
dans la Haute-Savoie (74) : - la Pierre-à-Bochet ("au bouc", ou "au
buisson"), à Ambilly, est malencontreusement
tombée là lorsque Gargantua a tenté de bloquer le cours du Rhône entre le
Mont Mouret et Monthoux. La Pierre-du-Niton et la Pierre-Dyolin sont
toujours là pour témoigner de cette entreprise avortée. - le Fauteuil et les
Escaliers de Gargantua, produits par l'érosion, se dressaient près d'Annecy, au Cret du Maure, avec des traces de ses
mains dans le rocher. Il excave le lac Léman afin de former avec la terre
le Colombey de Gex, ainsi que le mont Salève ("Cà lève !", disait-on alors
en regardant les hottées s'accumuler). - les
lieux-dits Garganes, à Etaux, et Champ-Guargan,
à Pringy, semblent faire référence à
Gargantua. - Gargantua est
pris de violentes coliques à Sallanches. Les
médecins descendent à cheval dans son estomac et y trouvent un moulin
qu'il avait distraitement avalé en buvant l'Arve, un pied sur l'Aiguille
Varrens, et l'autre sur le mont Areu. On y trouve également le Rocher
Plat, qu'il a jeté là d'un coup de pied.
dans la Seine (75) : - à Paris, la
cathédrale Notre-Dame se rappelle du jour où Gargantua s'est assis sur les
tours pour prendre un bain de pied dans la Seine, où il a copieusement
compissé les Parisiens de là-haut, et où il a emprunté les cloches (ainsi
que celles de Saint-Germain-en-Grève) pour les emmener au château de
Vincennes. La Butte Montmartre a été créée par saint Maurice, le patron de Nanterre, qui y déverse une
partie de sa hotte de terre prise au-delà de Saint-Denis, avant de former
le mont Valérien avec ce qu'il y restait.
dans la Seine-Maritime (76)
: - on trouve un Tombeau du Géant à Colleville. - près de Duclair se trouve la Chaise ou chaire de
Gargantua, où le géant se repose les pieds dans l'eau, ou bien avec les
jambes en travers de la Seine. - un monticule qui
aurait été un mont Gargan, à Fresles, près de
Neufchâtel-en-Braye porte une empreinte du
sabot du cheval de Gargantua.
|
Le
Robec, à Rouen, pissé par
Gargantua. | - un
lieu-dit près de Grandcourt s'appelle
Gargantua. - au sud de Conihout et de Jumièges Gargantua creuse le lit de la Seine de
ses mains, et forme avec la terre deux buttes : les Pelletées de
Gargantua. - le Mont Gargan (également nommé
Saint-Michel et Saint-Ange), en aval de Rouen,
a été chié par Gargantua. Et celui-ci pisse le Robec qui coule au pied de
la côte Sainte-Catherine, autrement dit le Mont Gargan. Les "gargans"
étaient des amulettes fortement sexuées que les filles à marier achetaient
le jour de la Saint-Romain et qu'elles portaient aux Rogations. - Gargantua s'asseyait sur le coteau dans la Chaise du
Géant, à Saint-Pierre-de-Varengeville. - la Pierre Gante était, à Tancarville, un fauteuil où Gargantua s'asseyait
en se baignant les pieds dans la Seine. - le petit
doigt de Gargantua est enterré sous une butte, à Varengeville. - on trouve à
Veulettes une tombe de Gargantua : les
retranchements de Catelier, en partie dans la mer. - Gargantua allonge sa "troisième jambe" en
travers de la Seine ; un porte-balle profite de ce pont, mais le pique
avec son bâton ferré, et il tombe à l'eau.
dans la Seine-et-Marne (77) :
- une butte, à Chalautre-la-Grande est une dépatture de Gargantua. - afin d'anéantir les Bédoins de Gallimassue qui
avaient assiégé Château-Landon, Gargantua se
bat à coup de raves, puis envoie de grosses pierres qui vont former les
grès de la forêt de Fontainebleau. - il prend de la
terre pour détourner le Petit Morin et creuse ainsi la cuvette de Coulommiers ; sa hotte se renverse forme la
butte de Doue, ou de
Gargantua. C'est à Coulommiers également qu'il se dispute avec le
Diable. - selon les chroniques gargantuines, le
géant avait voulu emporter le château de Dammartin-en-Goële à Paris, mais celui-ci, qui
était en briques, se cassa et une moitié en resta sur place. - en essayant de détourner le cours du Petit Morin,
Gargantua trébuche. Sa hotte se renverse, et la terre forme la Butte de Doue. - les Chroniques gargantuines évoquent un combat entre
Gargantua et Gallimassue à Larchant. - Gargantua veut boucher l'étang de Moret, mais les bretelles lâchent et le contenu de
sa hotte forme la butte de Frains, à Villecerf.
On trouve près de là le palet et la godiche de Gargantua. - venant de Champagne, et avant de passer le gué de Nanteuil, Gargantua, ou bien saint Christophe,
déverse le contenu de sa hotte à Villemareuil
et crée ainsi la Montagne de Nanteuil. - Gargantua
creuse le Lunain entre Paley et Villemaréchal, forme la butte de Trin en vidant sa
hotte, non sans semer quelques cailloux : la Godiche et le Palet de
Villecerf, le menhir de la Pierre Droite à Ecuelles, le dolmen de la Pierre Louve à Episy, et la Pierre Fritte à Villemaréchal. Gargantua est pris d'une violente colique, et crée
ainsi le marais de Saint-Gond, entre le Grand et le Petit
Morin.
dans les Yvelines (78) :
- un lieu-dit de Clairefontaine se nomme la Gourgonnerie, et on
relève dans les environs plusieurs palets de Gargantua et une Fosse à
Gargantua, tandis que l'église de Craches est dédiée à saint Gorgon. - un menhir christianisé, à Guitrancourt, est un pendant d'oreille de
Gargantua. Plus à l'ouest, les collines de Dennemont et de Limay sont des
hottées qu'il a déversées là. - la Butte aux
Gargans à Houdan est une butte naturelle où
l'on a mis à jour des sépultures. - les collines de
Limay et Dennemont
sont des hottées de Gargantua. - un lieu-dit Les
Gargants, près de Rambouillet, abritait un
cimetière aux temps romain et mérovingien.
dans les Deux-Sèvres (79)
: - sainte Macrine, montée sur une mule
ferrée à l'envers, fuit devant Gargantua. La bête, fatiguée, s'arrête dans
l'île de Magné, près du champ des Idoles, où
l'on sème de l'avoine. Lorsque Gargantua arrive, l'avoine est
miraculeusement prête pour la moisson, et le paysan nie avoir vu quiconque
passer depuis le moment où il semait. Gargantua abandonne sa poursuite et
secoue ses sabots pour former les buttes de Sainte-Macrine et de la
Garette. - Gargantua s'assied sur le clocher de
Notre-Dame de Niort, les pieds sur ceux de
Fontenay-le-Comte et de Luçon. - un gros mammelon
arrondi dans la vallée de la Sèvre, près de Saint-Maixent, et de la route à la
Motte-Saint-Heraye, est un Etron de Gargantua, qu'il dépose un pied dans
lîle de Montaï, près de Palu, l'autre sur le coteau Pèss'Marin, près de Nanteuil. - Gargantua boit
le Thouet au gué de Ligaine, près de Taizé.
Puis il mange six boeufs, avec une charette chargée d'épines et le bouvier
et s'endort. Il forme deux buttes en vidant un de ses sabots à Montcoué,
l'autre à Tourtenay, avant de poursuivre sa
route vers le nord, par Saint-Léger-de-Montbrun
et Oiron. Il avale alors un moulin sur les
côteaux de la Loire, et en meurt car les ailes continuent de tourner dans
son ventre. - Gargantua avale l'eau de la mer qui
s'étendait jusqu'à Niort, ce qui forme le
Marais Poitevin. - Gargantua boit la Sèvre
Niortaise avec un bateau et assèche le Marais Poitevin.
dans la Somme (80) : - Gargantua urine la rivière d'Authie. - le menhir de la
Pierre-Fiche de Gargantua, dans un marais, à Flamicourt (Doingt), est un caillou issu de son sabot. - à Eppeville, cinq pierres
alignées sont tombées du sabot de Gargantua. - Friaucourt possède un lieu-dit Gargantua. - aux environs de Ham, un
petit menhir, la Pierre qui Pousse, vient du sabot de Gargantua. - un mannequin de Gargantua figure au carnaval de Nesle. - la Fosse à
Gargantua, entre Noyelles-sur-Mer et Port-le-Grand, a été créée un jour de dégel : le
pied de Gargantua en a emporté la terre pour former plus loin trois
tertres, dont Martimont. - le Grand Gargantua est
un lieu-dit de Soues. -
on a découvert, à Vrely, au sud de Rosières, un
cimetière mérovingien au lieu-dit Garganteau. - à
Warloy-Baillon, Gargantua est né d'un ours et d'une femme, et son père lui adjoint
quatorze valets ayant même ascendance.
dans le Tarn-et-Garonne (82)
: - Rolland a
laissé l'empreinte de son pied à Roquecor, et
celle de son autre pied à 3 ou 4 km de là sur la commune de Saint Amans. - un ancien
dolmen, à Saint-Cirq, est désigné comme le
Tombeau du Géant. - les dolmens sont souvent
désignés sous le nom de Jayantières, ou Tombes des Géants.
dans le Var (83) : - il y a au château d'Esclans, près de Draguignan, deux Palets de Samson, qu'il aurait lancés depuis la montagne du
Rouet. Il laisse également son empreinte, la Semelle de Samson, en
rejoignant, de deux enjambées, la montagne de Saint-Romain. - le massif de la Sainte-Baume, près de Plan-d'Aups, serait, selon Henri Dontenville, un
ancien Mont Gargare. - un rocher arrondi, posé sur
un autre, est la Pomme, ou Peaume de Roland,
qu'il a lancée là en jouant à la Peaume avec Olivier. dans le
Vaucluse (84) : - Gargantua chie l'Etron de
Dzupiter près de Carpentras.
dans la Vendée (85)
: - trois menhirs détruits, à Avrillé, servaient de minches (buts) à Gargantua,
qui les visaient depuis Saint-Benoist, où il a
abandonné sur place un Palet. On venait autrefois déposer sur ce Palet, au
printemps, une poignée de trèfle pour se protéger du cheval Malet. - à Rosnay-sur-Yon, Gargantua est poursuivi par les
chiens d'un berger. Il les met dans sa poche et tente de les écraser comme
des fourmis ; mais ils se blottissent entre ses jambes et le mordent,
l'obligeant à fuir à toutes jambes. Il abandonne là les deux mégalithes
qu'il portait. Selon une autre interprétation, il faisait là, près de la
Folie, une partie de minche, en se servant des dolmens de Talmont et des Moutiers
comme palets. Mais un chien le mord au pied, et il laisse là les Pierres
Follet. Sa fuite le mène du clocher de Luçon à
ceux de Fontenay-le-Comte et de Notre-Dame de
Niort. - la table du dolmen du Grand Douillac, à Saint-Vincent-sur-Jard, est connue sous le nom de
Palet de Gargantua. - allant de Nantes à la
Rochelle, Gargantua suit la vallée de l'Yon. Il rencontre le Diable qui porte un énorme rocher. Ils font
ensemble une partie de palet. Gargantua arrache un bloc au lit de la
rivière et vise la pierre levée de la Roussière. Son palet tombe dans la
rivière au Tablier : c'est la Pierre Nauline ou
Mouline, ou encore Pierre de Gargantua. Puis il poursuit son chemin et
détache des blocs de la falaise qui se retrouvent dans l'Yon à La Gorge
aux Loups. Et il se repose en s'asseyant sur la Pierre du
Vigneau.
dans la Vienne (86)
: - le dolmen de la Pierre-Levée, à
Passe-Lourdin, près de Poitiers, est dit par
Rabelais avoir été construit par Gargantua. - c'est le cheval de
Duguesclin qui fait jaillir les eaux curatives
de La Roche-Posay, près du ruisseau de la
Gargonde, sous son sabot. Mais Gargantua pourrait bien l'y avoir
précédé. - à Saint-Rémy-sur-Creuse, Gargantua a lancé son palet
de l'autre côté de la rivière, avant de la traverser lui-même ; une
grotte est en partie couverte par ce Palet de Gargantua.
dans la Haute-Vienne (87) : - aux Billanges,
Gargantua boit toutes les eaux du Taurion. - un
mont Gargan se situe au sud d'Eymoutiers. - en 1471, un voyageur à cheval se fit connaître sous
le nom de Gargantuas à Saint-Léonard-de-Noblat.
dans les Vosges (88) : - un ancien passage de la Moselle, à Châtel-sur-Moselle, porte le nom de
Guarguantua. - près de la
chapelle Sainte-Sabine, à Remiremont, un
mégalithe porte le nom de Fardeau de Saint-Kertoff (saint Christophe). - Gargantua dîne d'un troupeau de moutons à Sapois, et il se soulage à Rochesson, un pied sur le mont Urbainroche,
l'autre sur le mont de Culin. Il risque ainsi de combler la vallée, mais
en fait la fertilise.
dans l'Yonne (89) : - un gros caillou au bord du chemin de la
Douette, à Appoigny, était un gravier tombé du
sabot de Gargantua. - les fées tenaient leur sabbat autour du menhir
phallique du Petit-Doigt de Gargantua, au lieu-dit Gargant, près d'Avallon. - à Champignelles,
Gargantua a mis à sec un bassin en se désaltérant. - à Quarré-les-Tombes, dont
le saint patron est saint Georges, le Mont
Gaudier/Gauguier pourrait être un ancien Mont Gargare. - Sainpuits possédait un
lieu-dit Gargantuas, et une butte calcaire y est un gravois de
Gargantua. - selon les chroniques gargantuines, le
géant, assoiffé, pose une main sur la montagne de Molibeuf, l'autre sur
Grosmont, et il boit la rivière devant le château de Vézelay ; il avale du même coup un chariot et son
attelage.
dans l'Essonne (91)
: - Gargantua a chié les grès qui couvrent
la colline près de Bouray, où a été trouvée une
statue de dieu accroupi. - à Bruyères-de-Châtel, le menhir de la Pierre
Beaumiroult est un gravois de Gargantua. - deux
buttes, entre Dourdan et Arpajon, sont des hottées déversées par saint
Nicolas et sainte-Catherine, et un Gravier de Gargantua, que le géant
dépose en se rendant d'Orléans à Paris, se trouve entre Dourdan, Arpajon
et Etampes. - un Four de
Gargantua se situe parmi les blocs de grès sur la butte à Itteville. - certains
considèraient la Roche Noire, à Saclas, comme
un gravois abandonné par Gargantua. - Gargantua
habite à Saint-Nicolas (Saint-Chéron) et on
menaçait les méchants enfants de les envoyer chez lui.
dans le Val-d'Oise (95)
: - sur la commune de Cergy, dont l'église est consacrée à saint Christophe, on trouve un Palet de Gargantua, ou
Pierre du Fouret, qui s'est fiché en terre là, alors que Gargantua visait,
de Courdimanche, un géant établi sur les
hauteurs de Cormeilles-en-Parisis. - arc-boûté sur la butte de Cléry, Gargantua saisit un palet à Guiry et vise son rival de Montjavoult, mais la
pierre lui échappe des mains et creuse la vallée de Guiry. - à Chantemesle, près de Vétheuil, un petit cirque entre deux protubérances
rocheuses est un fauteuil de Gargantua.
* dépatture = masse de
terre argileuse qui s'attache à la chaussure par temps de pluie. * drue = quille * queusse, pierre affiloire = pierre à aiguiser.
|